Que faire si un stage à l’étranger se passe mal ?


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Parfois présenté de manière idéale, un stage à l’étranger peut s’avérer plus compliqué une fois sur place. Non-respect de la convention, collègues désagréables ou hiérarchie exigeante, ces situations connues peuvent agacer ou entraîner du mal-être dans l’entreprise. Revue des solutions à envisager pour faire d’un stage à l’international une réussite.

La situation s’est peut-être déjà présentée à toi dans le cadre d’un stage en France. Tu penses avoir décroché le stage parfait dans l’entreprise de rêve. Tu es sûr et certain que ce stage te permettra de lancer ta carrière professionnelle et, au mieux, d’être embauché à la fin de tes études. Et, quelques semaines plus tard, tout s’effondre. Les missions ne sont pas celles que l’on t’avait promises au moment de la signature de la convention de stage. Tes collègues plutôt sympathiques en apparence deviennent maintenant désagréables. Si la majeure partie des stages ne vire pas au drame, cette situation peut parfois se présenter. La grande différence d’un séjour à l’international est qu’il se situe justement à plusieurs milliers de kilomètres de chez toi. L’éloignement de la famille ou le manque de repères peut accentuer l’impression d’échec du stage. Avant d’envisager son interruption totale dans un ultime recours hautement déconseillé, les aides et les astuces sont multiples.

 

La peur est légitime mais elle ne doit pas devenir un frein. Il est important de la surpasser. Comme toute nouvelle étape de la vie professionnelle, il faut savoir prendre du recul pour réussir au mieux son stage. La peur n’est pas un défaut : elle veut avant-tout dire que tu te soucies du bon déroulement. Tu as envie que tout se passe bien ? Il n’y a aucune raison que le contraire se produise !

Se référer à la convention de stage

Une fois que ta candidature a porté ses fruits, tu t’es empressé de finir ton dossier en trouvant un logement, en obtenant le fameux visa qui te permet d’arriver et de séjourner dans un pays et en achetant tes billets d’avion aux prix les plus bas. Tout est visiblement sous contrôle. Mais, au moment d’effectuer tes premiers galons dans l’entreprise qui t’accueille, tu te rends compte que rien ne va. Plus précisément que ce que tu avais prévu avec ton tuteur de stage est éloigné de la réalité. Tes missions ne sont pas celles espérées. Soit, elles sont différentes de ton cursus scolaire – rappelons que le stage à l’étranger doit normalement être en conformité avec le domaine de formation du stagiaire -, soit aucune tâche ne t’est confiée. Pas de panique, pour autant ! Il n’est pas recommandé de se morfondre dans cette situation. Au moindre mal-être – et ce, quelle que soit la raison -, il vaut mieux en parler. C’est le mot d’ordre ! Oui, mais à qui ? En premier lieu, à ton tuteur de stage. Il est le premier contact dans l’entreprise, autrement dit ton référent. C’est lui, et lui seul, qui pourra veiller à la bonne tenue de ton stage à l’étranger. Il est vivement déconseillé de se plaindre auprès d’autres collègues. Cette mauvaise idée pourrait entraîner une ambiance pesante dans le service auquel tu es rattaché. Si ton tuteur n’est pas disponible, tu n’en es pas forcément la cause. Un chef d’entreprise ou un manager a très souvent beaucoup de tâches à faire avant de s’assurer que le stagiaire s’intègre bien dans sa société. Compréhensif, il prendra le temps de t’écouter pour répondre à tes besoins et faire en sorte que tu t’épanouisses. Si tu décèles chez ton tuteur un certain entêtement, n’hésite pas à rappeler les missions présentes sur ta convention de stage. Celle-ci doit être conforme à tes attentes et à celles de ton université. Négliger une convention de stage comme tout autre contrat de travail serait une erreur. Les missions doivent être correctement listées dans une période donnée. Au moment de la signature, n’hésite pas à prendre cinq ou dix minutes s’il le faut pour ne rien oublier.

Le stage : une période d’apprentissage

La situation contraire à l’oisiveté forcée peut aussi se présenter ! Là-encore, tu as signé une convention en adéquation avec tes besoins de formation. Mais, tu te rends compte que tu en fais plus que ce qui est nécessaire. Pire encore, tu as une charge de travail supérieure à ce qui était convenu avec ton tuteur. S’il est toujours important aux yeux d’un recruteur d’être force de proposition au moment d’un stage, celui-ci ne doit pas remplacer un contrat de travail. L’essence même du stage serait remis en question. Une telle expérience est avant-tout de la formation et de l’apprentissage ! Pour éviter les abus, la législation encadre le statut de stagiaire. Renseigne-toi sur les règles en vigueur dans le pays d’accueil. Certains pays, comme les Etats-Unis, ne légifèrent pas beaucoup sur le statut et le rôle parfois précaire du stagiaire. D’où la nécessité de réaliser une convention suffisamment béton pour éviter une galère de ce type. Etant donné que l’université signe la convention tripartite, le stagiaire est aussi en droit de demander un avis auprès d’un référent. Chaque stage est suivi par un professeur ou un encadrant universitaire. Ces derniers doivent veiller au bon déroulement de la mission temporaire. Il peut, par exemple, se rendre sur place dans le cadre d’un stage en France pour toucher du doigt la réalité des missions confiées au stagiaire. A l’étranger, ce sera différent. Le contact s’opérera de manière distancée via le téléphone ou une application de conférence comme Skype. Si le stage se déroule mal, il est conseillé de prendre les devants et de ne pas attendre que le professeur-référent contacte le stagiaire.

Mauvaise ambiance ? Faire le dos rond

Une autre situation courante dans le milieu du travail est la mésentente avec ses collègues. Tu feras face à de nombreux comportements étranges dans la jungle du travail entre la voix qui porte, la blague lourde, le propos offensant ou la personnalité prétentieuse. Tu peux déjà te mettre à l’esprit que tu ne t’entendras pas avec tous les employés d’une entreprise. Pourtant, il est important de créer et d’entretenir des bons rapports avec. Ne perds pas à l’esprit que tu seras le petit nouveau et que tu auras besoin de t’acclimater aux comportements de chacun. Nul besoin de hausser le ton ou de te mettre à dos tes pairs. En revanche, il est préconisé d’en parler directement avec tes collègues. Si le dialogue s’avère impossible, envisage de prendre rendez-vous avec ton tuteur de stage pour trouver posément la meilleure solution. Ton référent peut jouer le rôle de médiateur afin que le stage se déroule au mieux. Ne perds pas de vue que tu es là pour une mission temporaire. Ce mal-être lié aux collègues de travail ne durera que quelques mois. Courber l’échine et se concentrer sur ses missions professionnelles apparaît être la meilleure solution comme rempart à une mauvaise ambiance de travail.

Se donner le temps d’analyser

Tout est parfois question de temps. Découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, un nouvel environnement peut occasionner du stress et une montée d’adrénaline. Que ce soit à aux Etats-Unis, en Australie ou au Costa Rica, les manières de travailler seront forcément différentes d’une culture européenne déjà bien hétérogène. Le choc culturel peut avoir un impact sur toi. Surtout que tout se mêlera en même temps entre un nouveau – et parfois premier – logement et la barrière de la langue à franchir. Il arrive que des stagiaires cherchent des solutions dans l’immédiat. Par exemple, en voulant à tout prix rencontre le tuteur d’entreprise ou en contactant l’enseignant-référent en catastrophe. Se donner le temps d’analyser et de réfléchir est important. Soyons clair : un stage ne peut être mauvais au bout d’une semaine. Sauf exception dans le cadre d’un harcèlement par exemple. C’est plutôt des mois ou des années après que tu auras suffisamment de recul pour tirer le bilan professionnel du stage. Il arrive qu’un stage ne soit pas pédagogiquement valorisant mais que le réseau créé au sein de l’entreprise permette d’ouvrir des portes ailleurs.

Seul remède : arrêter l’expérience

Arrêter l’immersion professionnelle temporaire est bel et bien le dernier recours à poser. En effet, une expérience de stage à l’étranger s’avère trop bénéfique à l’avenir pour l’arrêter au moindre coup de tête. En revanche, ne pas vouloir se rendre sur son lieu de stage, éviter le contact avec ses collègues ou tomber en dépression sont les signes annonciateurs d’un mal-être bien profond. Si le stage devient invivable pour toi, tu peux y mettre un terme. La possibilité de rompre la convention de stage figure dans l’un de ses articles. En cas de démission, il est important d’inclure l’établissement de formation qui doit être au courant de la décision du stagiaire. L’université peut, en outre, aider le stagiaire a trouvé une autre entreprise d’accueil. Il faut garder à l’esprit que la réussite de l’année universitaire peut dépendre du stage. Ta faculté peut exiger de valider complètement un stage pour te faire passer à un échelon supérieur.

Les bénéfices du stage à l’étranger

En règle générale, le stage est une chouette opportunité de découvrir le monde professionnel. C’est un premier pas vers le marché du travail tant redouté des adultes ! A l’étranger, c’est la possibilité de démarrer une carrière internationale et se créer un réseau dans le pays de son choix. Les études le prouvent : une ligne du curriculum vitae faisant référence à une aventure à l’étranger augmente l’employabilité. D’après le livre Mon stage à l’étranger – Les clés de la réussite, un étudiant qui a connu une expérience a l’étranger accroît de 50% ses chances de trouver un travail à la fin de ses études. Dans un contexte de concurrence de plus en plus important, il est crucial de se démarquer. L’expérience à l’international sera perçue par un recruteur comme de l’ouverture d’esprit, de l’ambition et une soif de découverte. Les bénéfices tirés de ce choix audacieux sont en définitif plus nombreux que les risques.

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